- compatissant
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• 1692; de compatir♦ Qui prend part aux souffrances d'autrui. ⇒ miséricordieux; 1. bon, charitable, humain, sensible. « Cette charité si compatissante » (Racine). Un regard compatissant. ⊗ CONTR. Dur, insensible.Synonymes :- humain- miséricordieux- sensible- tendreContraires :- cruel- dur- froid- indifférent- inhumain- seccompatissant, anteadj. Qui a de la compassion.⇒COMPATISSANT, ANTE, part. prés. et adj.I.— Part. prés. de compatir.II.— AdjectifA.— [En parlant d'une pers. et, par personnification, d'un oiseau, d'un inanimé] Qui incline à la compassion. La religion n'est pas un oiseau de proie; c'est une colombe compatissante qui plane doucement sur tous les rêves et sur tous les amours (MUSSET, Lorenzaccio, 1834, II, 2, p. 127) :• 1. Lui aussi, comme Thierry, a-t-il choisi la vie du renoncement et de l'expiation? ou écrasé, vaincu, a-t-il abandonné la lutte, au fond d'une eau compatissante?DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire? 1934, p. 279.Rem. En antéposition : rare (cf. LAMARTINE, La Chute d'un ange, 1838).— Emploi subst., rare :• 2. [Le jeune homme, orphelin] fit pitié à un ami... ce compatissant obéissait sans doute à la loi sur l'affinité des extrêmes.J. RICHEPIN, Madame André, 1879, p. 1.B.— P. ext. [En parlant d'un cœur, d'un regard, etc.] Qui manifeste de la compassion. Synon. bon, compréhensif, miséricordieux, sensible, tendre; anton. dur. Son cœur tendre et compatissant étoit toujours empressé de soulager les pleurs de l'infortune et du repentir (Mme COTTIN, Mathilde, t. 1, 1805, p. 134).Prononc. et Orth. :[
], fém. [-
]. Ds Ac. 1718-1932. Fréq. abs. littér. :257. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 483, b) 365; XXe s. : a) 325, b) 289.
DÉR. Compatissance, subst. fém. a) Sentiment de compassion. Relu le Cabinet des antiques et le Père Goriot, Honorine (une des mieux écrites) où Balzac emploie le mot : « compatissance ». Curieux de chercher s'il figure dans Littré. Il me semble que « compassion » suffisait (GIDE, Journal, 1949, p. 342). b) Au plur. Action de compatir (cf. compatissement, s.v. compatir dér.). Il n'y a qu'une chose qui plaide pour moi : c'est le malheur, la misère, le travail, et, comme vous devez avoir toutes les compatissances de la femme et de l'ange, vous devriez un peu plus préciser à moi que vous ne le faites (BALZAC, Lettres à l'Étrangère, t. 1, 1850, p. 216). — []. — 1re attest. 1792 (S. TOURNAL, Rapport, 30 août, Arch. Parl., 1re Série, t. L, p. 682, col. 1 ds BRUNOT t. X, p. 127); de compatissant, suff. -ance. — Fréq. abs. littér. : 8.
BBG. — DARM. 1877, p. 87.compatissant, ante [kɔ̃patisɑ̃, ɑ̃t] adj.ÉTYM. 1692; de compatir.❖♦ Qui prend part aux souffrances d'autrui; qui est inspiré par la compassion. ⇒ Miséricordieux; bon, charitable, humain, sensible. || Être compatissant pour les vaincus. — Un regard compatissant.1 (…) cette charité si compatissante (…)Racine, Épitaphes, p. 10.2 Elle se souvenait d'avoir été une enfant malheureuse et délaissée, et ses propres enfants furent stylés de bonne heure à être affables et compatissants pour ceux qui n'étaient ni riches ni choyés.G. Sand, la Petite Fadette, XL, p. 253.3 (…) la suivante favorite dit à sa maîtresse d'un ton câlin et compatissant, comme une jeune mère qui berce les petits chagrins de son nourrisson (…)Th. Gautier, le Roman de la momie, II, p. 59.❖CONTR. Dur, indifférent, insensible.
Encyclopédie Universelle. 2012.